Le Cardinal Ouellet, préfet du dicastère (à peu près équivalent à un ministère dans un gouvernement ) qui a pour mission d’aider le pape à décider, résume ainsi son travail : « prier, consulter, vérifier ».
Il décrit le processus de discernement : « Tous les trois ans, une liste de promovendis - c’est-à-dire une liste de prêtres qui pourraient être aptes au ministère épiscopal - est établie par les évêques... La nonciature examine ces candidatures à travers un processus de consultation auprès du peuple de Dieu. » Tout se fait dans « un esprit de foi et non de calcul », ainsi que dans « une confidentialité totale », ajoute-t-il, pour garantir « la véracité des informations » et pour protéger « la réputation de la personne examinée ».
Les « meilleurs profils » sont ensuite transmis à la Congrégation pour les évêques, qui examine les candidatures avec l’aide d’une assemblée de 23 cardinaux et évêques désignés par le pape. Le dicastère élabore l’évaluation finale, qui sera présentée au pape pour sa décision définitive.
Pour éviter chez les informateurs les ambitions, les envies, les intérêts personnels, il faut cultiver dans le peuple de Dieu « l’esprit de détachement », estime le cardinal Ouellet : « L’Église n’a pas besoin d’arrivistes sociaux, de personnes qui cherchent les premières places, mais d’hommes qui veulent sincèrement servir leurs frères et leur indiquer la voie de la foi et de la conversion. »
La Congrégation pour les évêques ne cherche pas des « parfaits », mais « des hommes en chemin vers la perfection », insiste-t-il.
Parmi les vertus nécessaires, « la plus importante pour ce ministère est la prudence », qui n’est pas « une réticence ou une timidité », mais « un équilibre entre l’action et la réflexion dans l’exercice d’une responsabilité qui requiert beaucoup d’engagement et de courage ».
D’après Vatican News