À la collégiale St Martin de Bollène, la journée commence avec les Laudes, invoquant l’intercession des bienheureuses.
"Le Seigneur est pour moi, je ne crains pas ;que pourrait un homme contre moi ?"Psaume 117.6
Le soin des Ursulines pour les jeunes filles pauvres au couvent ; la dévotion à l’adoration eucharistique des Sacramentines, chaque charisme de ces deux communautés ont été explicités durant la matinée.
Rassemblés ensuite autour du repas, un portrait de chaque martyre a été présenté pour pouvoir « mieux les connaître et ansi mieux les aimer et les prier », soulignait le père Michel Berger.
La messe a été célébrée à la cathédrale Notre Dame de Nazareth où Mgr Fonlupt a lancé un appel dans son homélie à renouveler notre foi à l’exemple des martyres :
« Expulsées de leurs couvents, les bienheureuses vont décider de persister dans la vie consacrée, en renonçant à renier leurs vœux et leur foi, elles partiront en mission en vivant leur vocation jusqu’au bout. À la manière de Paul et Barnabé, incarcérées, elles nous encouragent ainsi à rester fidèles aux promesses de notre baptême. Que ce jour nous donne de mieux les connaître pour mieux les aimer, comme des témoins, comme des amies… aujourd’hui demandons au Seigneur de pouvoir tenir debout en frères et sœurs, malgré les difficultés de la vie et à témoigner de l’amour reçu, jusqu’au bout. »
C’est à la chapelle de Gabet, où reposent leurs corps, que s’est clôturée la journée par l’office des vêpres.
Confions-nous à leur intercession dans l’heureuse attente de voir le jour de leur canonisation.
En ce dimanche du Bon Pasteur, ces paroles de Saint Grégoire le Grand ont un écho particulier :
« Bon Pasteur, il a donné sa vie pour ses brebis, pour changer son corps et son sang en notre sacrement, et rassasier de l’aliment de sa chair les brebis qu’il avait rachetées. La route à suivre est montrée : c’est le mépris qu’il a fait de la mort. Voici placé devant nous le modèle sur lequel nous avons à nous conformer. D’abord nous dépenser extérieurement avec tendresse pour ses brebis ; mais ensuite, si c’est nécessaire, leur offrir même notre mort.
Il ajoute « Je connais — c’est-à-dire j’aime — mes brebis et mes brebis me connaissent ». C’est comme s’il disait en clair : « Qui m’aime, me suive ! », car celui qui n’aime pas la vérité ne la connaît pas encore. Voyez, frères très chers, si vous êtes vraiment les brebis du bon Pasteur, voyez si vous le connaissez, voyez si vous percevez la lumière de la vérité. Je parle non de la perception de la foi mais de celle de l’amour ; vous percevez non par votre foi, mais par votre comportement. »
Le centenaire de la béatification des religieuses martyres d’Orange en image