Synode des évêques pour l’Afrique

5 octobre 2009

Dimanche 4 octobre, s’est ouverte au Vatican la seconde assemblée spéciale du Synode des évêques pour l’Afrique sur le thème « L’Église en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix ». La première avait eu lieu en 1994 autour du thème « L’Église en Afrique et sa mission évangélisatrice vers l’an 2000 : vous serez mes témoins (Ac 1, 8) ».

Chrétiens du diocèse d’Avignon, nous devons avoir une attention particulière pour cette assemblée synodale. Attention que doit porter de façon juste un frère pour un autre frère en Christ, mais aussi une attention particulière due à la présence de nombreux prêtres africains aidant, soutenant, renforçant les prêtres de notre diocèse. De la campagne à la ville, du centre d’Avignon aux villages du Ventoux, des prêtres venus d’un autre continent se mettent au service de notre Eglise diocésaine, donc à notre service !

Pour donner la direction de cette assemblée, le Saint Père l’éclaire d’un verset biblique : « Vous êtes le sel de la terre ; vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 13), tout en ajoutant son espérance pour cette événement pour l’Eglise, les hommes et le monde : « Je nourris une grande confiance pour qu’une telle rencontre marque une nouvelle impulsion de l’évangélisation, de la consolidation et de la croissance de l’Église, de la promotion de la réconciliation et de la paix sur le continent africain. »

Pour préparer ce synode, lors de son voyage en Afrique, Benoît XVI a remis un document au continent africain de façon officielle - document accessible sur le Site Internet du Vatican

Le Saint Père a donc ouvert le synode en présidant l’eucharistie. Au cours de l’homélie, il a insisté sur « la Seigneurie absolue de Dieu [comme] une des caractéristiques les plus importantes et unificatrices de la culture africaine ». Outre le primat de Dieu, Créateur et Seigneur, Benoît XVI a souligné que deux aspects seront également primordiaux durant les discussions à venir : le mariage et les enfants. Enfin, rappelant que les richesses matérielles du continent sont « une source d’exploitation, de conflit et de corruption », il les a replacées à la lumière de l’Evangile : le patrimoine important est spirituel et culturel, mais ce « poumon spirituel » peut aussi tomber malade.

Relevant une évidente réalité, la diversité en Afrique, le Pape redit que « les différences entre les deviennent une raison et une sollicitation pour un enrichissement humain et spirituel réciproque ».

« Le Synode est un moment propice pour repenser l’activité pastorale et renouveler l’élan d’évangélisation » : Benoît XVI rappelle ainsi à chacun que « pour devenir lumière du monde et sel de la terre, il faut toujours davantage viser la »mesure haute« de la vie chrétienne, c’est-à-dire la sainteté. Les pasteurs et tous les membres de la communauté ecclésiale sont appelés à être saints ; les fidèles laïcs sont appelés à répandre le parfum de la sainteté au sein de la famille, sur les lieux de travail, à l’école et dans tout autre milieu social et politique. »