Portons nos prêtres dans la prière

1er juin 2019

En ce mois de juin, le Pape nous appelle à prier pour le style de vie des prêtres : « Prions pour les prêtres, qu’à travers la sobriété et l’humilité de leur vie, ils s’engagent dans une solidarité active avec les plus pauvres »

L’appel du Pape François à porter les prêtres dans notre prière résonne fortement en cette période où leur image est parfois attaquée ou salie. Être prêtre n’est pas un titre ou un privilège, c’est d’abord un service, qui suppose une vie enracinée dans l’Évangile. Seuls ou dans nos communautés chrétiennes, prions pour que nos prêtres soient de vrais pasteurs, pénétrés de « l’odeur de leurs brebis », en particulier des plus fragiles.

L’intention que le Pape François nous confie ce mois -ci résonne comme un écho à l’homélie qu’il avait prononcée lors de la messe du Jeudi Saint 2014.

Il y rappelait combien le sacerdoce des prêtres doit être illuminé par la joie de l’onction :

« Le Seigneur nous a oints dans le Christ avec l’huile de joie et cette onction nous invite à recevoir ce grand don et à nous en faire porteurs : la joie, l’allégresse sacerdotale. La joie du prêtre est un bien précieux non seulement pour lui mais aussi pour tout le peuple fidèle de Dieu : ce peuple fidèle au milieu duquel le prêtre est appelé pour être oint et auquel il est envoyé pour oindre. »

Une joie qui ne doit pas cacher que :

« L’incommensurable grandeur du don qui nous est fait par le ministère nous relègue parmi les plus petits des hommes. Le prêtre est le plus pauvre des hommes si Jésus ne l’enrichit pas de sa pauvreté, il est le serviteur le plus inutile si Jésus ne l’appelle pas ami, le plus insensé des hommes si Jésus ne l’instruit pas patiemment comme Pierre, le plus sans défense des chrétiens, si le Bon Pasteur ne le fortifie pas au milieu de son troupeau. Personne n’est plus petit qu’un prêtre laissé à ses seules forces »

Une joie qui ne peut se recevoir que si elle est accompagné du souci des plus pauvres ; c’est sa fécondité :

« La joie du prêtre est une joie qui a pour sœur la pauvreté. Le prêtre est pauvre de joie simplement humaine : il a renoncé à beaucoup ! Et parce qu’il est pauvre, lui, qui donne tant de choses aux autres, sa joie il doit la demander au Seigneur et au peuple fidèle de Dieu. Il ne doit pas se la procurer par lui-même. (…) Beaucoup, en parlant de la crise de l’identité sacerdotale, ne tiennent pas compte que l’identité suppose l’appartenance. Il n’y a pas d’identité – et donc de joie de vivre – sans appartenance active et engagée envers le peuple fidèle de Dieu. Le prêtre qui prétend trouver l’identité sacerdotale en la recherchant introspectivement dans sa propre intériorité ne trouve peut-être rien d’autre que des panneaux qui disent “sortie” : sors de toi-même, sors à la recherche de Dieu dans l’adoration, sors et donne à ton peuple ce qui t’a été confié, et ton peuple aura soin de te faire sentir et goûter qui tu es, comment tu t’appelles, quelle est ton identité et il te fera te réjouir avec le cent pour un que le Seigneur a promis à ses serviteurs. Si tu ne sors pas de toi-même, l’huile devient rance, et l’onction ne peut être féconde. Sortir de soi-même demande de se dépouiller de soi, comporte pauvreté. »

D’après le site "prier au coeur du monde.net"