L’intention de prière du Saint Père pour le mois de janvier

3 janvier 2018

Vivre sa religion en Asie en toute liberté ? Est-ce possible ? En janvier, le Réseau Mondial de prière du Pape nous invite à tourner nos regards vers les minorités religieuses de ce continent.

Tandis que nous échangeons des vœux mutuels de bonne année, le pape nous demande d’exprimer notre désir au Seigneur – c’est la prière – pour que les chrétiens et les autres minorités religieuses puissent vivre leur foi en toute liberté dans les pays asiatiques.

Nous avons beaucoup à recevoir de la situation de ces minorités, chrétiennes ou non  ; elle nous stimule à grandir en liberté pour vivre notre foi dans les situations sociales, politiques, familiales et relationnelles où nous sommes.
La prière que nous exprimons pour elles revient vers nous colorée, enrichie des réalités de celles et ceux pour qui nous prions. Ils sont pour nous des encouragements vivants que le Seigneur nous donne afin que nous soyons vraiment libres en vérité. «  Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité et la vérité fera de vous des hommes libres.  » (Jn 8, 31-32) dit Jésus aux Juifs qui croient en Lui. Dans ce mouvement réciproque, notre prière se fait plus fervente.

Si nous regardons un atlas du monde, l’Asie s’étend de l’isthme de Suez et de l’Oural pour l’ouest, à l’océan Pacifique à l’est, et à l’océan Indien au sud. Elle représente 50 pays et 60 % de la population mondiale. Au regard de la géographie contemporaine, Jésus est asiatique.

Le Bouddhisme, l’Hindouisme, l’Islam, le Christianisme sont les religions les plus représentées en Asie. Il existe aussi un grand nombre de cultes issus de pensées philosophiques et de croyances animistes. Wikipedia dénombre plus de 9000 religions, croyances et cultes. Ils sont plus ou moins liés à des réalités ethniques et les causes du manque de liberté religieuse peuvent souvent, sinon toujours, provenir de rivalités politiques entre personnes d’origines ou de cultures différentes.

D’une manière générale, prier pour les chrétiens et les minorités religieuses est sans risques mais lorsque nous pensons à une situation particulière, il peut nous être reproché de prendre parti dans un conflit politique. Le Pape, en se rendant au Bangladesh et en Birmanie a eu le courage d’aller à la rencontre de minorités pour les encourager, tout en faisant preuve de grande diplomatie. Son engagement est un modèle pour nous : il prie et agit.
Prier pour que la liberté advienne est vraiment une prière d’apôtre  !

Daniel Régent sj
Directeur national France