Projet de loi sur la fin de vie dans notre pays : mot de Mgr Fonlupt

20 mai 2025

Le 21 janvier 2025, le Premier ministre a souhaité que le projet de loi soit scindé en deux.
Deux propositions de loi, l’une sur les soins palliatifs, l’autre sur la fin de vie, ont ainsi été déposées par des députés en mars 2025.
Elles sont examinées par l’Assemblée nationale en séance publique depuis le 12 mai et jusqu’au au 27 mai prochain.

Mgr Fonlupt, appelle notre diocèse à prier et chacun depuis sa responsabilité qu’elle soit médicale, familiale, pastorale à s’avancer librement et avec une grande Espérance vers celles et ceux qui autour de nous sont en souffrance vers la fin de leur vie.

En cette année du Jubilé, rappelons nous aussi l’appel du pape François à être « pèlerins d’Espérance » pour les malades : « 𝐷𝑒𝑠 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒𝑠 𝑑’𝑒𝑠𝑝𝑒́𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒𝑣𝑟𝑜𝑛𝑡 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑜𝑓𝑓𝑒𝑟𝑡𝑠 𝑎𝑢𝑥 𝑚𝑎𝑙𝑎𝑑𝑒𝑠, 𝑞𝑢’𝑖𝑙𝑠 𝑠𝑜𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑜𝑢 𝑎̀ 𝑙’ℎ𝑜̂𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙. 𝐿𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑓𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑑𝑜𝑖𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟 𝑢𝑛 𝑠𝑜𝑢𝑙𝑎𝑔𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑜𝑥𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑖𝑠𝑖𝑡𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙’𝑎𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑞𝑢’𝑖𝑙𝑠 𝑟𝑒𝑐̧𝑜𝑖𝑣𝑒𝑛𝑡. 𝐿𝑒𝑠 œ𝑢𝑣𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑖𝑠𝑒́𝑟𝑖𝑐𝑜𝑟𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑑𝑒𝑠 œ𝑢𝑣𝑟𝑒𝑠 𝑑’𝑒𝑠𝑝𝑒́𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑟𝑒́𝑣𝑒𝑖𝑙𝑙𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑐œ𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑛𝑡𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑡𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒. 𝐸𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑎 𝑔𝑟𝑎𝑡𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒́ 𝑞𝑢𝑖, 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑖𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑙𝑒𝑠, 𝑒𝑥𝑒𝑟𝑐𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢𝑛 𝑠𝑜𝑖𝑛 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑓 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑙𝑎𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑓𝑟𝑎𝑔𝑖𝑙𝑒𝑠. » Bulle d’indiction Spes non confundit

Les députés réfléchissent ces jours sur un projet de loi sur « l’aide à mourir ».

Ce projet, qui concerne l’encadrement de la ‘fin de vie’ introduit comme l’écrivent les responsables de culte en France la possibilité légale d’administrer la mort par suicide assisté ou par euthanasie.


Il s’agit d’une orientation très grave que pourrait prendre le législateur alors qu’il s’agit de soutenir et d’accompagner des personnes dans la fragilité et la dépendance.
Que penser d’une fraternité qui permettrait d’engager de telles décisions ?

La médecine est là pour prendre soin, pour soulager ? Elle n’est pas là pour tuer.
Avec une telle loi, que deviendrait le rapport de confiance entre le malade, le médecin, la famille et les proches ? Quelles conséquences et pressions pour les plus fragiles.
Notre vie en société est basée sur le respect de la vie de chaque personne. Mettre une limite à ce principe viendrait faire voler en éclats les bases de notre vie commune.
Ce projet est grave. Il concerne le devenir de notre société et le respect dû à chacun de ses membres.

Au nom de notre humanité et au nom de la foi qui anime les croyants, n’hésitons pas à signifier notre opposition à cette loi et notre attachement à la dignité de chacun.

+ François Fonlupt
Archevêque d’Avignon