Exhumation de la dépouille mortelle du Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus

23 février 2016

Jeudi 25 février à 8h30 au sanctuaire Notre-Dame de Vie à Venasque, a lieu l’exhumation du corps du Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus. Cet évènement exceptionnel prend place dans le cadre d’une procédure de canonisation.

Pourquoi exhumer un corps ?

L’exhumation intervient dans le cadre d’un long parcours qui peut faire qu’une personne dont la vie aura été exemplaire, soit déclarée Bienheureuse ou Sainte.
On exhume le corps afin de faire reconnaître et d’attester que la tombe et les restes sont bien ceux du Père Marie-Eugène de l’Enfant Jésus.

C’est une étape nécessaire et importante de la cause de canonisation (vers la Sainteté reconnue). Il faut être certain que ce corps est bien le sien, et comme pour de nombreux saints, anticiper la possibilité qu’un jour des reliques soient proposées à la prière des fidèles.

Comment se déroule une exhumation ?

L’ouverture de la tombe et la reconnaissance du cercueil sont un évènement public qui a lieu en présence de représentants de l’État, de l’archevêque d’Avignon, de la famille, de Notre-Dame de Vie et de l’ordre des Carmes. Une telle cérémonie respectueuse est vécue dans le recueillement et la prière. Puis le cercueil sera ouvert à huis clos devant les seuls représentants désignés du corps médical, de l’Église et de l’État pour constater l’état de conservation de la dépouille.

Qui est le Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus ?

Né en Aveyron le 2 décembre 1894, Henri Grialou entre au Séminaire de Rodez en 1911. De 1913 à 1919, il est emporté dans la tourmente de la première guerre mondiale.
Ordonné prêtre le 4 février 1922, il devient religieux dans l’Ordre du Carmel et prend le nom de Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus. Sa mission se déploie : revues, prédications, responsabilités diverses dans l’Ordre, en France, à Rome.
En 1932, il fonde un groupement de femmes vivant la spiritualité du Carmel dans la vie quotidienne qui prend le nom de « Notre Dame de Vie », en référence au sanctuaire de Venasque (Vaucluse) où les membres viennent se former. Ce groupe deviendra « L’institut séculier de vie consacrée Notre Dame de Vie » avec trois branches (femmes, hommes, prêtres) et un groupe de foyers.
Son ouvrage Je veux voir Dieu (dernière édition 2014), traduit en 6 langues, soutient de très nombreux chrétiens dans leur vie quotidienne en quête de sens.
Il meurt à Venasque le 27 mars 1967. Sa réputation de sainteté ne cesse de s’étendre.

Sera-t-il déclaré saint ?

Ouvert en 1985, le processus en vue de sa possible canonisation se poursuit. Il a permis au Pape Benoît XVI de déclarer le père Marie-Eugène « Vénérable » le 19 Décembre 2011 : c’est la reconnaissance par l’Église que sa vie et son oeuvre peuvent encourager et accompagner les chercheurs de Dieu.
Une guérison inexpliquée par une commission de médecins a été attribuée à l’intercession du Père Marie-Eugène le 1er décembre 2015.
La reconnaissance d’un miracle pourrait permettre une béatification, si le Pape le juge opportun.