De l’année jubilaire à l’année de la Foi

6 octobre 2012

L’année jubilaire en l’honneur du 900° anniversaire de la consécration de la Métropole des Doms s’achève dans quelques jours…Nombreux sommes nous à avoir effectué le parcours vers la Métropole, avant de repartir pour la vie ordinaire, renouvelés à la source des sacrements.
Ce chemin jubilaire n’est-il pas une excellente préparation et un tremplin naturel vers « l’Année de la Foi » que Benoît XVI va inaugurer le 11 Octobre prochain, jour du cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II ?

Le thème du prochain synode des évêques est « la Nouvelle Évangélisation pour la transmission de la foi » , lieu de grâce pour ouvrir l’Année de la Foi !

Depuis les premiers apôtres, l’évangélisation a pour but de transmettre la foi chrétienne. Toutefois cette mission d’évangélisation que l’Église a assumée avec fidélité pendant des siècles, doit aujourd’hui affronter les transformations sociales et culturelles de notre monde. Conduite par l’Esprit Saint, elle doit être animée d’une nouvelle ardeur qui suscitera la créativité pastorale. D’où le nom de « Nouvelle Évangélisation ». Telle est la conviction profonde de notre Pape .

Dans un article des délégués épiscopaux pour la Nouvelle Évangélisation, nous pouvons lire :
« Cette ‘nouvelle évangélisation’ apparaît comme l’orientation pastorale centrale du pontificat de Benoît XVI. Le Pape tire les conclusions d’un long processus de renouveau de la foi que l’Esprit Saint, « sans aucun programme pastoral pré-établi par quiconque » convient-il, a visiblement répandu de manière constante, puissante et très diversifiée depuis 50 ans dans le monde entier.
Benoît XVI décide donc de faciliter au coeur de l’Église l’accueil d’un souffle charismatique et évangélisateur puissant pour un renouveau certes dérangeant, mais salutaire. Tous les observateurs avertis relèvent que la nouvelle évangélisation, réveille une grande espérance et une grande énergie apostolique dans l’Église universelle. »

Malgré des freins et des résistances dans nos églises françaises et occidentales, il faut se rappeler que :

« 1/ La seule mission de l’Église est de répondre au commandement fondateur du Christ « Allez, de toutes les nations, faites des disciples ! » Sa mission est donc d’annoncer explicitement l’Amour de Dieu et le Salut du Christ, pour que les hommes accueillent l’Évangile et confessent la foi en Jésus - Sauveur, Seigneur et Maître - pour leur plus grand bénéfice : libération, guérison, joie, … Toutes les oeuvres de l’Église - charité, solidarité, éducation, dialogue, liturgie, enseignement, …- sont donc directement ordonnées à cette mission.

2/ Cette finalité apostolique doit se traduire prioritairement par une prédication kérygmatique et un témoignage de vie avec pour objectif de viser, puis d’obtenir, par la grâce de Dieu, d’une part, la conversion des non-croyants et des baptisés peu-croyants à la personne de Jésus-Christ, puis leur intégration dans l’Église ; d’autre part, une sorte de seconde conversion des pratiquants. Cette conversion est le passage pour une redécouverte de la foi en Christ, une vraie vie avec l’Esprit Saint, le goût pour la Parole de Dieu et les sacrements, un chemin de sanctification au coeur du monde, dont le fruit naturel est un zèle plus grand pour l’évangélisation.

3/ Sur ce socle qui doit recouvrir l’ordinaire de son action apostolique, l’ambition de l’Église est de mettre en oeuvre des pastorales d’évangélisation et de croissance de la communauté locale des baptisés, comme ce fut le cas à toutes les époques de ferveur et de fécondité dans l’histoire de l’Église : « le Seigneur adjoignait de jour en jour à l’Église ceux qui voulaient être sauvés » (Actes 2, 47).

Ces fondements de la nouvelle évangélisation sont ancrés dans une compréhension intégrale du concile Vatican II. Cette approche et ces priorités peuvent cependant questionner ceux qui ont fait une relecture sans doute partielle du concile ou se sont affranchis de certains contenus importants du magistère depuis près de 40 ans.
C’est pourquoi, la tâche essentielle de nos pasteurs pour les années à venir sera, d’une part de présenter et d’expliquer au peuple de Dieu avec beaucoup de clarté et de pédagogie tout le contenu et l’enjeu théologique et pastoral de la nouvelle évangélisation, et d’autre part de saisir l’occasion de ‘l’Année de la Foi ‘ décidée par Benoît XVI, pour approfondir le coeur de notre foi chrétienne et ses conséquences si transformantes pour notre vie et l’apostolat de l’Église. »

Extrait d’un article de Alex et Maud Lauriot Prevost, publié dans France Catholique du 4 Mai 2012
Délégués épiscopaux à la Nouvelle Évangélisation – diocèse d’Avignon