Autrefois, dans le diocèse d’Avignon, au mois de Juin

8 juin 2020

L’archevêque d’Avignon au I° Concile du Vatican, mai-juin 1870

Le journal du Méridional, cité par le bulletin diocésain du 15 juin 1870, souligne dans un article la part active que l’Archevêque d’Avignon prend au concile : « la première fois qu’il a parlé, Mgr Dubreil a marqué sa place, une place distinguée, dans l’épiscopat catholique et qui honore le diocèse d’Avignon. Son discours sur l’alliance de la science et de la fois répond admirablement aux besoins de l’apologétique contemporaine. ». La pertinence de son propos a conduit le Concile à adopter et faire siennes les conclusions Mgr Dubreil.
L’article poursuit : « le 24 mai, Mgr Dubreil a obtenu une nouvelle audience du Saint-Père, qui l’a accueilli avec une bienveillance parfaite. Après l’avoir entretenu avec le plus vif intérêt de son diocèse, de son clergé, de l’antique cité de papes, Pie IX a reçu plusieurs prêtres d’Avignon, et sur la demande de Monseigneur, les a admis le lendemain à sa messe, dans son oratoire privé ». Quelques jours après, le 3 juin, il revenait à notre archevêque de célébrer le saint sacrifice de la messe devant le concile réuni en Congrégation générale.

L’abbé Payan, félibre majoral en 1920

L’abbé Payan

Le collège des Majoraux du Félibrige a appelé l’abbé Payan, curé de Vaison, a faire partie de leur académie.
 « L’abbé Payan n’a jamais cessé de parler et d’écrire provençal, bref, de maintenir la langue, ce qui est la tâche essentielle du félibre ». La Semaine Religieuse d’Avignon poursuit sa citation du journal l’Éclair, de Montpellier : « c’est dans ce milieu plein de charme et de noblesse que vit M. l’abbé Payan. Il a mené de front l’apostolat religieux et l’apostolat provençal. Il n’en est que plus aimé. Ceux qui ne vont pas à sa messe l’aiment parce qu’il est bon Provençal et les autres pour tout ce qu’il est. …Excellent écrivain provençal, il a publié des contes, il a rédigé un journal des plus intéressants, Lou Rampèu. »
L’abbé Jean-Paul Payan est né le 2 juin 1861 à Carpentras et après son ordination le 7 juin 1884, il fut vicaire à Notre-Dame-de-L’Observance jusqu’en 1889. IL fut ensuite successivement recteur de Flassan, de Vedènes en 1894 et de Mondragon en 1899. En 1903, il était transféré comme curé-doyen de Vaison, et distingué du titre de chanoine honoraire en 1919. IL est décédé le 12 juillet 1925.

Monseigneur Urtasun renonce à sa charge, 21 juin 1970

Monseigneur Urtasun

Après avoir présenté une première fois sa démission de sa charge d’archevêque d’Avignon, Mgr Urtasun adresse une nouvelle lettre à ses fidèles, pour leur annoncer que le pape Paul VI l’avait enfin acceptée.
Mgr Urtasun est arrivé dans le diocèse d’Avignon en 1955, comme évêque de Valence pour assister Mgr de Liobet, puis pour lui succéder en 1957.
En quelques mots touchants, il exprime sa reconnaissance à ses diocésains : « J’ai trouvé parmi vous une grande affection et une filiale confiance répondant à la mienne, très paternelle », il ajoute et précise : « le Seigneur m’a comblé en me donnant les Vicaires Généraux et les collaborateurs qui m’ont aidé, comme du reste tous ceux du Chapitre Métropolitain, du Conseil Épiscopal et du Conseil Presbytéral », et il continue ensuite la longue énumération des prêtres, séminaristes, religieux et religieuses contemplatifs et apostoliques, fidèles du Christ, aussi bien individuellement que dans les mouvements et associations,

Il y a dix ans : décès de Mgr Raymond Bouchex, le 9 mai 2010

Mgr Raymond Bouchex

Nous célébrions le 9 mai dernier, le dixième anniversaire du décès de Mgr Raymond Bouchex.
Ainsi qu’en témoignait un prêtre de notre diocèse qui l’a accompagné dans ses derniers instants : « il est parti comme un évêque, il avait les yeux ouverts ».
Nommé évêque auxiliaire d’Aix-et-Arles, il fut consacré le 19 mars 1972 en l’église Saint-Maurice d’Annecy. Il avait alors 45 ans et était le plus jeune évêque de France. Après 6 ans de collaboration avec Mgr de Provenchères, il est nommé archevêque d’Avignon pour succéder à Mgr Polge, le 25 avril 1978, et par ces mots s’adressaient à ses nouveaux diocésains : « Je vous salue tous : les prêtres dont le ministère est plus que jamais irremplaçable et à qui j’exprime ma fraternité profonde ; le diacre permanent à qui je souhaite qu’il ne reste pas trop longtemps seul ; les religieuses dont la consécration est indispensable à l’Église ; les laïcs qui sont à part entière les membres de l’Église et sur qui celle-ci compte pour l’avenir de la foi » et de continuer en confessant : « je ne vous promets pas de faire des miracles ni de répondre à tous vos espoirs. Je vous appelle plutôt à être… une église humble mais sans complexe, consciente de son besoin de conversion mais heureuse de croire au Père de Jésus-Christ et de proposer cette foi, attentive à la vie des homes et joyeuse de prendre du temps pour prier et bien célébrer dans les sacrements le Christ mort et ressuscité ». 

Abbé Bruno Gerthoux