Question : Père Yannick, quel sens a pour vous une retraite avec d’autres prêtres et pourquoi avez vous choisi Ars ?
Réponse : Une retraite sacerdotale annuelle fait partie de la vie spirituelle d’un prêtre. J’aime bien faire une retraite personnelle dans un haut lieu spirituel une fois par an ;
Une année sur deux, j’ai aussi beaucoup de joie à retrouver d’autres prêtres. Cette retraite nationale était pour moi l’occasion de retrouver des confrères mais aussi de vivre un moment fort d’Eglise et cela est important pour moi.
Ce qui m’a donné envie d’aller à Ars, c’est l’intervenant, c’est à dire le Cardinal Aveline, qui est aussi notre archevêque métropolitain. Il nous a dit des choses très profondes de façon très simple et il est extrêmement agréable à écouter.
Ars était le lieu de cette retraite choisi par la province apostolique mais pour moi, c’était un retour aux sources car j’ai fait mon séminaire à Ars. J’ai pris conscience que ça faisait 24 ans que j’avais commencé ma formation sacerdotale à Ars et pour moi, c’était une immense action de grâce pour tout ce que j’ai reçu dans ce séminaire à travers l’enseignement de Saint Jean Marie Vianney. Aujourd’hui après plusieurs années de ministère, je reçois l’enseignement du saint curé avec un regard différent que lorsque j’étais jeune séminariste.
Question : Qu’est ce qui vous a le plus touché pendant cette retraite ?
Réponse : J’ai été très touché par 2 choses :
– D’abord de voir rassemblés, 300 prêtres venus de tous les coins de France et de tous les âges. Il y avait beaucoup d’anciens et on comprend qu’ils n’ont pas eu la même formation que nous parce qu’ils ont vécu les secousses de la période post conciliaire..
La liturgie était d’une grande sobriété et le climat de simplicité de cette retraite a rejoint tout le monde. Nous avons vécu une procession eucharistique comme faisait St Jean Marie Vianney.
Prier ensemble et entendre ensemble le même enseignement nous a unis.
– L’enseignement du Cardinal Aveline a été très profond. Il nous a parlé de la place du prêtre et de l’Eglise.
Il a pu toucher tout le monde, car il s’adressait vraiment à tout le monde. L’enseignement a fait l’unité. C’est pour moi un signe d’espérance : nous pouvons nous ressourcer ensemble autour de la même figure sacerdotale.
Le Curé d’Ars nous parle et nourrit notre spiritualité sacerdotale. On retrouve les thèmes de toujours : la charité pastorale la sollicitude auprès des plus démunis, l’adoration, la visite aux familles...
Question : Comment êtes vous reparti d’Ars et quelle grâce demandez vous à la suite de cette retraite ?
Réponse : Je suis reparti avec le désir de persévérer. Le ministère n’est pas toujours facile. La sainteté sacerdotale est dans l’humble fidélité au quotidien.
Notre ministère paroissial consiste à être au plus près des personnes, à les écouter et à les accompagner.
La grâce à demander est la sainteté sacerdotale.
Le thème de cette retraite « Joyeux dans l’espérance, patients dans la détresse, persévérants dans la prière » (Rm 12, 12), est une excellence définition de notre vie quotidienne comme prêtre en paroisse et l’idéal de ce qu’on est appelé à vivre.
