Claire de Castelbajac, « louange de Dieu »

31 octobre 2020

Notre série « Vers la Toussaint - La sainteté n’attend pas »

Claire de Castelbajac (1953-1975) était une jeune fille de son temps : généreuse, en quête d’absolu, elle s’en remet à Dieu et comprend que sa vocation est le bonheur.

Claire, quel est le secret de ta joie ?

► « J’aime tout le monde, j’ai envie de rendre le monde heureux, ça doit être ça la joie des enfants de Dieu. »

► « Je suis tellement heureuse que si je mourais maintenant, je crois que j’irais tout droit au Ciel, puisque que le Ciel c’est la louange de Dieu et j’y suis déjà. »

► « Au-delà de ma familiarité avec la Sainte Vierge, je découvre l’Amour de Dieu, immense, étonnant et si simple. »

► « Je suis en train de me convertir complètement, de creuser ma foi, de trouver son vrai sens. »

► « Je commence à saisir le sens du mot Amour de Dieu : il ne faut pas, je crois, se passionner pour des questions adjacentes mais tout pointer vers Dieu et que vers Lui. »

Dans le monde, ancrée dans la foi

Née dans une famille profondément chrétienne, Claire reçoit dès son plus jeune âge une éducation religieuse solide, qui l’enracine dans une foi vivante. Très jeune, elle a déjà des soucis de santé, Mais ces ennuis n’entament pas sa bonne humeur.
Après ses études secondaires et une année universitaire à Toulouse, Claire qui a alors dix-huit ans et demi, part pour Rome où elle a réussi le concours d’entrée de l’Institut de Restauration. La ville éternelle où elle fait l’expérience de la liberté et de l’indépendance lui offre de nombreuses tentations, particulièrement sur le plan de la pureté. Avec l’aide de la prière, elle prend conscience que la source de tout bonheur, c’est l’union à Dieu. Un pèlerinage en Terre Sainte est pour elle une vraie grâce, qui lui permet de mettre ses pas dans ceux du Christ ; elle parachève sa conversion, en découvrant l’essentiel : l’amour de Dieu.

Elle participe ensuite à Assise, à la restauration des fresques de la basilique de Saint-François. C’est pour elle, une période de recueillement et de préparation à voir Dieu.
Revenant en France, elle est prise d’une méningo-encéphalite virale foudroyante qui doit l’emporter. Elle connaît la joie parfaite, fruit de toutes les épreuves qu’elle a subies et qui ont participé à cette purification, la préparant ainsi à accueillir la mort et à entrer dans l’union divine.

Dieu vient la chercher le 22 janvier 1975. Flèche embrasée d’absolu, Claire traversa le monde pour nous délivrer, par sa vie extérieurement si semblable à la nôtre, ce message : « Tu as pour vocation le bonheur ! ».

Source : d’après mavocation.org

Quelques mois après sa mort édifiante, le frère de sa mère, qui est carme, dit à sa sœur qu’elle a un « devoir de conscience » d’écrire la vie de sa fille. La maman finit par s’exécuter, et va donner ce livre, essentiellement composé de magnifiques lettres de Claire, aux proches et amis.

Parmi eux, la mère abbesse de l’Abbaye de Boulaur, Mère Pia, une de ses amies de jeunesse étudiante aux Beaux-arts, à qui elle confierait bien d’ailleurs l’édition et la distribution de l’ouvrage. La Mère Pia, à son tour émue par le message de Claire, profite du passage à l’Abbaye de son supérieur, l’Abbé Général, en septembre 1979 pour lui proposer ce conseil de lecture. « Oh vous savez, des petits livres sur de belles âmes, j’en reçois tout le temps ! », soupire-t-il avant, bouleversé, de revenir voir la Mère Abbesse au petit matin. « Cette jeune femme est canonisable, son témoignage est exceptionnel, je vais en parler cet après-midi même à notre évêque ! ».

À son tour, l’évêque lit le livre d’une traite et prend directement contact avec Solange, la maman de Claire, qui, un peu sonnée par la tournure des évènements, mettra dix jours à répondre. Il faut dire qu’à l’époque, on ne parle pas encore beaucoup dans l’Église de la « sainteté ordinaire ». « Et si vous vous trompez ? demandera alors la maman à l’évêque. « Votre fille ne vous appartient plus, elle appartient à l’Église ! » répond Mgr Rigaud. (...)

En 2004, à la demande de l’évêque et avec l’accord de sa maman (qui s’installera alors à l’abbaye et y mourra paisiblement en 2005 à l’âge de 93 ans), le corps de Claire est transféré à Boulaur. De très nombreuses personnes viennent la prier et témoigner des grâces reçues par son intercession, témoignages que les sœurs recueillent fidèlement. Mais il manque encore la reconnaissance officielle d’un miracle, dernière étape qui accélérerait le processus de canonisation. Pas d’inquiétude pour les religieuses, leur petite sœur du Ciel est tellement active qu’il ne reste qu’à suivre sa voie, celle de vivre dans la joie de Dieu.

Source : Aleteia