Le Congrès Misssion en visite à Rome

30 novembre 2020

En introduction lors de la veillée d’ouverture du Congrès Mission 2020, Raphaël Cornu-Thenard disait :

"Nous sommes l’armée de la tendresse de Dieu pour le monde !
Nous avons le bouclier de la foi, qui nous permet d’éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais.
Nous avons le glaive de l’Esprit, la Parole de Dieu qui touche en plein cœur.

Armons nous d’humilité, de patience et de bonté, revêtons une armure trouée de partout, une armure de compassion afin de nous laisser toucher par les larmes et les cris de nos frères et de nos sœurs

Nous sommes l’armée de la tendresse de Dieu pour le monde ! ..."

Ce congrès se tenait à Paris, dans des conditions quelque peu inédites, l’organisation faisant preuve de réactivité et créativité pour se soumettre aux contraintes sanitaires.

En cette mi-novembre, voilà que Raphaël Cornu-Thenard, accompagné d’Anne-Geneviève Montagne, se rendait à Rome, pour rendre compte au Saint Père des ces six ans d’aventure.

"Nous lui avons présenté le Congrès Mission à partir des affiches, - merci Atelier des Palmar - le pape a aimé. Et c’est un encouragement pour tous ceux qui aiment Jésus et cherchent à le faire connaître. Il nous a bénis, il nous demande de continuer.

Quand nous lui avons partagé la vision du Congrès Mission de mettre en commun nos ressources et idées comme un laboratoire non seulement des territoires en France, mais aussi du monde, il nous a demandé « mais la France n’est-elle pas le centre du monde ? » - fou rire-...

Le Saint Père a écouté avec intérêt le partage de notre expérience, tant du Congrès Mission que de la mission de rue comme nous l’expérimentons régulièrement.. sa réaction était bien positive. Il commentait l’affirmation du manifeste. « évangéliser, c’est laver les pieds et non les cerveaux..."

Quand nous avons évoqué le délicat équilibre pour concilier accueil inconditionnel et défense des vérités de la foi dans un contexte athéiste militant et de violence islamiste, il nous répond : « le dialogue nécessite d’être au clair avec sa propre identité, et l’identité du chrétien c’est d’abord sa foi. Or il y a une crise de la foi »

Quand nous avons parlé de l’urgence de sortir de nos églises pour aller à la rencontre de nos contemporains, il nous disait « en vous écoutant je pense à la parole d’Apocalypse - je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un m’ouvre, j’entrerai chez lui - je voyais le Christ à l’intérieur de l’église, frappant à la porte (fermée) pour sortir au devant des gens ». Sortir, sortir...

Quand nous lui avons partagé la grâce de vivre un événement porté pleinement par des laïcs dans une communion forte avec nos prêtres et nos évêques, il nous a remercié de lutter contre le cléricalisme chez les clercs mais aussi chez les laïcs.

Enfin, quand nous avons proposé un Congrès Mission Vatican international il a éclaté de rire... une mission au Vatican ? ça ne marchera jamais ! - fou rire - ...affaire à suivre...

Je reviens heureux d’avoir goûté à nouveau à la simplicité du Saint Père. C’est un homme de foi, direct et entier. il était attentif, je pense heureux lui aussi d’avoir un retour direct du terrain, de nos difficultés, de nos combats.

Oui, nous traversons une grosse période de crise à tous points de vue, une crise environnementale sans précédent, une crise sociale dramatique, une crise politique, une crise religieuse, un athéisme militant, un crise aussi liée aux personnes qui utilisent leur religion à des fins personnelles (de la violence des abus spirituels, sexuels au meurtre...) mais encore une crise de la perte du sens religieux, de la perte de la foi en un Dieu transcendant qui aime les femmes et les hommes, une perte du rapport au Créateur, trop de cléricalisme, crise du respect de la femme, de son rôle à jouer dans l’Église, crise de la liturgie et des divisions au sein de l’Église.

Tout à la fois, voyant partout en France des femmes et des hommes qui se lèvent pour servir ceux qui souffrent pour répondre au cri de la Terre, ou pour faire connaitre le Christ qui console, guérit, sauve. Et connaissant un grand nombre de prêtres, de religieuses ou religieux et même d’évêques extraordinaires, dont la vie est un don total à Dieu et aux autres.

Alors, en conscience et au travail pour améliorer les choses, je vais poser là une affirmation, une conviction profonde, un acte de foi en sortant du bureau du Pape...

Dieu existe et son Église est belle.

Raphaël Cornu-Thenard

Les affiches réalisées par Nicolas de Palmar présentées au Saint Père :

La statue avec les ouvriers (2016) : l’Église est amochée mais chacun peut travailler à la reconstruire

Le visage du Christ (2018) : il n’y a que Jésus qui sauve c’est par l’annonce explicite de sa vie que le monde peut changer

La planète (2020) : le monde attend la consolation !